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Société

Thibault Hutin : Les technologies au service du monde hippique

Le sport hippique est une activité ancestrale qui a su se moderniser au fil du temps, en s’adaptant aux évolutions technologiques et sociétales. Aujourd’hui, les courses de chevaux sont un spectacle sportif qui attire des millions de spectateurs et de parieurs, mais aussi un secteur économique qui génère des emplois et des retombées financières pour les territoires.

Les technologies numériques jouent un rôle essentiel dans le développement et la pérennisation du sport hippique, en apportant des solutions innovantes pour l’organisation des courses, le suivi des performances des chevaux et des drivers, et la promotion du sport auprès du public.

Thibault Hutin : L’impact des technologies sur la performance des chevaux

Les technologies jouent un rôle de plus en plus important dans le domaine équestre, que ce soit pour améliorer la sélection, l’élevage, l’entraînement ou le suivi des chevaux. Elles peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur la performance des chevaux, selon la façon dont elles sont utilisées et les objectifs qu’elles visent, explique Thibault Hutin.

Voici une vidéo expliquant comment la technologie peut aider :

La sélection des chevaux repose sur l’utilisation d’indices génétiques et de performance, qui synthétisent les résultats obtenus par un cheval ou ses parents en courses ou en compétitions équestres. Ces indices sont calculés à partir de données statistiques et corrigés des effets environnementaux, tels que l’âge, le sexe, le cavalier ou l’entraîneur. Les technologies numériques permettent de collecter et de traiter ces données de manière plus rapide et plus précise, ce qui facilite l’identification des meilleurs reproducteurs et la prédiction des performances potentielles des poulains.

L’élevage des chevaux bénéficie également des technologies, notamment dans le domaine de la reproduction assistée, de la nutrition et de la santé animale. Les techniques de transfert d’embryons, de congélation de sperme ou d’ovocytes, ou encore de clonage, permettent de multiplier les descendants d’un même cheval ou d’une même jument, ce qui peut augmenter les chances d’obtenir des individus performants. La nutrition des chevaux peut être optimisée grâce à des capteurs qui mesurent la quantité et la qualité de l’herbe consommée, ou encore à des logiciels qui calculent les besoins énergétiques et protéiques des animaux en fonction de leur activité, indique Thibault Hutin. La santé des chevaux peut être améliorée grâce à des dispositifs qui détectent les signes de maladie, de stress ou de douleur, ou encore à des applications qui fournissent des conseils vétérinaires à distance.

L’entraînement et le suivi des chevaux sont également facilités par les technologies, qui permettent de mesurer et d’analyser différents paramètres physiologiques, biomécaniques ou comportementaux. Des capteurs placés sur le cheval ou le cavalier peuvent enregistrer la fréquence cardiaque, la température corporelle, la vitesse, l’accélération, la distance parcourue, le nombre de foulées, l’amplitude du geste, l’équilibre, la symétrie ou encore le niveau d’attention du cheval, note Thibault Hutin. Ces données peuvent être transmises en temps réel au cavalier, à l’entraîneur ou au vétérinaire, qui peuvent ainsi adapter le programme d’entraînement, corriger les défauts techniques ou prévenir les blessures. Les technologies peuvent aussi aider à évaluer la performance du cheval lors des compétitions, en comparant ses résultats avec ceux de ses concurrents ou avec ses performances antérieures.

Les technologies ont donc un impact indéniable sur la performance des chevaux, mais elles ne doivent pas faire oublier les aspects éthiques et bien-être animal. Il faut veiller à ce que les technologies respectent les besoins physiologiques et comportementaux des chevaux, qu’elles ne nuisent pas à leur santé ou à leur intégrité génétique, qu’elles ne créent pas de déséquilibres entre les éleveurs ou les compétiteurs, et qu’elles ne remplacent pas le lien affectif entre le cheval et le cavalier, note Thibault Hutin.

Thibault Hutin : Les technologies pour améliorer le bien-être et la santé des chevaux

Les technologies pour améliorer le bien-être et la santé des chevaux sont de plus en plus nombreuses et innovantes. Elles permettent aux propriétaires, aux cavaliers et aux professionnels de la filière équine de mieux connaître les besoins et les performances de leurs équidés, et de prévenir ou de détecter les éventuels problèmes.

L’application « Cheval bien-être », développée par l’Institut français de l’équitation et du cheval (IFCE), l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) et l’Université de Milan. Cette application gratuite et facile d’utilisation permet d’évaluer le bien-être des chevaux à partir d’indicateurs physiques et émotionnels scientifiquement validés. Elle s’appuie sur les quatre grands principes du bien-être animal que sont l’hébergement, l’alimentation, la santé et le comportement. Elle fournit des résultats sous forme de graphique qui mettent en avant les points forts et les points à améliorer, ainsi que des conseils pratiques, indique Thibault Hutin.

La sangle connectée Seaver, qui pourrait être comparée à une montre connectée. La sangle connectée permet au cavalier de mesurer les performances de son cheval mais également de veiller à sa bonne santé. Les données sont délivrées via une application pour smartphone et renseignent sur la distance parcourue, la quantité de calories que l’équidé a brûlé, sa vitesse ou encore la symétrie de son déplacement. Des informations plus techniques sont aussi consultables comme l’amplitude des foulées ou la hauteur des sauts. Les capteurs situés dans la sangle mesurent également la fréquence et le rythme cardiaque du cheval, ce qui peut aider à détecter une anomalie…

Thibault Hutin : Les technologies pour faciliter la gestion et la communication des écuries

Elles peuvent concerner différents aspects, tels que la santé des chevaux, la gestion administrative, la réservation des infrastructures, la formation des cavaliers ou la promotion des services.

Par exemple, il existe des applications mobiles qui permettent de suivre l’état de santé des chevaux, de gérer les stocks de nourriture et de matériel, de planifier les soins vétérinaires ou de partager des informations avec les propriétaires. Il existe aussi des plateformes en ligne qui facilitent la réservation des cours, des stages, des pensions ou des boxes. Ces technologies permettent de gagner du temps, de réduire les coûts et d’améliorer la qualité des prestations, indique Thibault Hutin.

Ces technologies s’inscrivent dans le cadre plus large de la digitalisation des entreprises, qui vise à utiliser les outils numériques pour transformer les processus, les produits et les services. La digitalisation a un impact positif sur la compétitivité, l’innovation et la satisfaction des clients. Elle permet aussi de renforcer la collaboration entre les différents acteurs du secteur équestre, tels que les centres équestres, les fédérations, les associations ou les médias spécialisés.

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Rose Lawrence est journaliste spécialisée dans l'économie et l'entrepreuneuriat.